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Le dopage
Le dopage est une pratique qui consiste à absorber des substances ou user de méthodes visant à augmenter artificiellement ses capacités physiques ou mentales.
Historique Le dopage est une pratique ancienne. Le premier cas moderne avéré remonte à 1865 : des nageurs à Amsterdam. À la même époque, le vin Mariani était conseillé aux sportifs. Il était « aromatisé » avec des feuilles de coca. Le premier mort à cause du dopage le fut en 1896.
On considère que le dopage s'est professionnalisé et généralisé dans certains sports à la fin des années 1950 et au début des années 1960 avec l'arrivée des sympathicomimétiques, de produits à activité hormonale comme l'hormone de croissance, ou des corticoïdes. Sur l'épreuve d'athlétisme du 100 mètres, dans les années 1960, les performances connaissent un bond avant de se stabiliser dans les années 70-80. Mais les performances
redécollent à partir des années 1980, soit au moment où l'EPO et de nouvelles hormones, anabolisants et produits masquant indétectables sont mis sur le marché.
Suite au décès de Knud Enemark Jensen aux JO de Rome en 1960, la fédération internationale de cyclisme effectua des contrôles officieux sur les cyclistes sélectionnés aux Jeux de Tokyo en 1964. Ces résultats ne furent jamais divulgués mais, à Mexico, lors des Jeux olympiques d'été de 1968 le CIO officialise les contrôles anti-dopage et oblige les femmes à se soumettre à des tests de féminité. Pour éviter les contrôles positifs aux JO de Montréal, les Soviétiques installent sur le Saint-Laurent, un bateau laboratoire, dont l'objectif était de vérifier les échantillons d'urine des sportifs soviétiques avant de les engager dans les compétitions. Il faudra attendre 1989, pour que le CIO mette en place les contrôles inopinés.
En 1998, un scandale (affaire Festina) éclabousse le Tour de France. Le soigneur de l'équipe cycliste Festina Willy Voet, à laquelle appartient Richard Virenque est interpellé à la frontière en possession de 500 doses de produits dopants et stupéfiants dont 235 ampoules d'EPO. Bruno Roussel, directeur sportif de l'équipe, avoue l'existence d'une « gestion concertée de l'approvisionnement des coureurs en produits dopants ». Le grand public découvre alors l'étendue de ces pratiques dopantes. Dans la publication des recherches (2000) menées sur les échantillons d'urine congelés des coureurs du Tour de France 1998, le laboratoire national de dépistage du dopage estime qu'« il est hautement vraisemblable que nous pourrions retrouver les traces d'une prise d'EPO sur un nombre élevé des 102 échantillons, peut-être même sur tous ». Suite à cette affaire, les contrôles sont renforcés et la France se dote d'une loi anti-dopage plus contraignante.
Plusieurs affaires de dopage suivront notamment en Italie avec le Blitz du Giro 2001, le procès de la Juventus, le procès du docteur Michele Ferrari (conseiller médical et ami de Lance Armstrong) ou l'affaire des veuves du Calcio et aux États-Unis avec l'affaire Balco (voir Tim Montgomery).
En 2005, le journal L'Equipe, se basant sur des tests urinaires du laboratoire de Châtenay-Malabry, accuse Lance Armstrong d'avoir pris de l'EPO en 1999[1].
Aujourd'hui, associé aux contrôles inopinés, le suivi longitudinal des sportifs semble être l'arme la plus efficace pour lutter contre le dopage et ses pratiques masquantes, puisqu'il permet non plus de détecter les produits dopants, mais une modification anormale de la physiologie du sportif.
À noter que plusieurs sportifs affirment avoir été dopés à leur insu ; le centre de recherche de prévention du dopage de Cologne met en garde contre la présence de produits dopants dans des préparations dénommées compléments alimentaires[2] où on peut retrouver de l'ephedra sinica, de la sibutramine ou de la méthylhexaneamine, parfois des stéroïdes anabolisants (stanazolole, oxandrolone…) dans des tablettes de vitamine C. Il est fortement conseillé de ne pas se fier à l'étiquetage et de se renseigner auprès de centres de référence[3],[4],[5],[6].
Dopage d'État Après la chute du mur de Berlin et l'ouverture des archives de la Stasi, on découvre que la RDA avait mis au point un vaste programme de dopage de ses sportifs. Les injections de testostérone et d'anabolisants étaient une pratique courante, voire systématique, y compris chez des enfants.
Aux États-Unis, suite à l'affaire de blanchiment de contrôles positifs par la Fédération américaine d'athlétisme révélée par le cas de Jerome Young en 2003, le Comité olympique américain a reconnu en 2003 que, depuis les années 80, 24 athlètes ont gagné des médailles olympiques après un contrôle positif laissé sans suite. Il faut y ajouter les neuf contrôles positifs mystérieusement disparus lors des Jeux olympiques d'été de 1984 à Los Angeles.
Dans les années 1990, les résultats des Chinois en natation surprennent. Une trentaine de nageurs chinois furent contrôlés positifs par la découverte, le 8 janvier 1998, par les douanes australiennes, de somatotropine (hormone de croissance indétectable) dans les bagages de la nageuse Yuan Yuan.
Les produits et techniques dopantes par effet recherché Les pratiques dopantes sont généralement complémentaires et associées les unes aux autres augmentant par la même occasion les risques et les inconnues quant aux effets à long terme du dopage sur la santé.
Les connaissances quant aux effets dopants sont essentiellement empiriques et les études scientifiques restent rares à ce sujet[7].
Pour modifier la morphologie Les hormones de croissance permettent de jouer sur la morphologie du sportif dans les disciplines où la taille est déterminante (par exemple : basket-ball, volley-ball et natation). En RDA l'hormone de croissance était administrée très tôt dans la formation du sportif (à l'âge de 14 ans dans le cas de Petra Schneider, médaillée d'or du 400 m 4 nages en 1980).
Pour augmenter la force et la puissance musculaire L'intérêt d'une masse musculaire plus importante semble évident : la puissance du sportif sera plus grande, ainsi que dans une certaine mesure sa résistance à l'effort.
Familles de produits permettant d'augmenter la masse musculaire :
les stéroïdes anabolisants (exemple : la THG (tétrahydrogestrinone) produite par le laboratoire Balco) ;
la créatine n'a aucun effet anabolisant ; elle n'est pas considérée comme un produit dopant, elle n'est pas interdite par les fédérations sportives, et est en vente libre dans les principaux pays européens, ainsi qu'aux États-Unis. Elle augmente la force musculaire de manière temporaire ; elle n'est pas stockée par les tissus musculaires et ne favorise donc pas l'augmentation de la masse musculaire ; souvent mise en avant par les sportifs elle s'avère être un « masquant médiatique » bien pratique pour dissimuler une prise d'anabolisants et justifier une augmentation suspecte de masse musculaire ;
les hormones de croissance permettent d'optimiser le rapport poids/puissance musculaire en fonction des disciplines sportives (par exemple, un cycliste cherche à limiter sa prise de poids lors de prises répétés d'hormones de croissance) ;
la grossesse aurait même été une méthode utilisée par certaines athlètes soviétiques et est-allemandes pour bénéficier du climat hormonal du début de grossesse. Ces jeunes sportives auraient ensuite subi une IVG après l'épreuve. En effet, en début de grossesse la masse sanguine augmente proportionnellement à la quantité globale d'hémoglobine et de plasma sanguin, ce qui aboutit à un meilleur transport d'oxygène par le sang sans modification de l'hématocrite.
Toutefois il n'existe aucune preuve formelle que cette pratique ait réellement existé.
Pour améliorer l'oxygénation Le salbutamol est très utilisé dans tous les sports : environ 70 % des sportifs des JO de Lillehammer, en 1994, avaient un certificat médical qui les autorisait à prendre ce médicament afin de soigner leur asthme[8],[9] (de même que 87 % des sprinteurs aux JO d'Atlanta, alors qu'il n'y a que 2,7 % d'asthmatiques dans la population globale) ; on retrouve les mêmes proportions dans de nombreux autres sports, dont le cyclisme. Elle permet d'améliorer le passage de l'oxygène dans le sang, et donc d'en apporter plus aux muscles.
Le stage en altitude permet d'accroître le nombre de globules rouges dans le sang et, par conséquent, assure une meilleure oxygénation. Toutefois, cet effet bénéfique est perdu rapidement au retour à une altitude normale. Il est possible de prélever du sang au cours du séjour en altitude ou d'une cure d'EPO. Le sang est stocké jusqu'au déroulement des épreuves sportives. À ce moment-là, il est transfusé au sportif pour qu'il bénéficie à nouveau de l'avantage d'un plus grand nombre de globules rouges dans le sang. Une autre technique consiste à placer le sportif dans un caisson hypobare pour recréer artificiellement les conditions d'altitude et stimuler ainsi la production de globules rouges.
L'érythropoïétine (EPO) est une hormone naturelle stimulant la production de globules rouges, qui sont produits par la moelle osseuse. L'effet d'augmentation du nombre d'hématies se mesure par une élévation du taux d'hémoglobine et de l'hématocrite dans le sang. Une quantité élevée de transporteurs d'oxygène permet d'augmenter l'apport en O₂ aux tissus. L'inconvénient réside dans l'augmentation outrancière de l'hématocrite, pouvant provoquer des complications cardiovasculaires. Il a été intensivement utilisé dans le cyclisme – et probablement l'ensemble des sports d'endurance – dans les années 90.
Les perfluorocarbures (PFC) sont des transporteurs d'oxygène qui n'augmentent pas l'hématocrite, mais ces produits sont très dangereux. Ils ont pourtant été utilisés par l'Équipe Festina.
L'hémoglobine animale modifiée commercialisée depuis 1998 n'augmente pas non plus l'hématocrite et présente l'avantage de fonctionner dès l'absorption sans augmenter la viscosité du sang. Cela ne diminue pas pour autant les risques d'œdèmes pulmonaires ou cérébraux et d'hémorragies graves.
La transfusion homologue consiste à transfuser le sang d'un donneur au groupe sanguin et rhésus compatibles. Cette méthode est facilement détectable[10].
La transfusion autologue est basé sur le même principe que la transfusion homologue, mais utilise le sang de la personne dopée qui a été préalablement retiré et congelé en vue de son stockage. Il n'existe en 2007 pas de méthode de test permettant de déceler ce dopage. Le sang stocké nécessite un appareillage très lourd car il faut passer le sang dans une centrifugeuse afin d'éliminer le sérum du sang exploitable.
Pour accroître la concentration Amphétamines, alcool, béta-bloquants sont utilisés pour vaincre le stress de la compétition ou augmenter la concentration du sportif, par exemple le propanolol.
Pour se dépasser
Stylo d'insulineC'est dans la classe des narcotiques que l'on trouve les produits pour oublier la douleur, certains produits comme l'héroïne faisaient partie du « pot belge ». Les substances interdites les plus connues sont l'héroïne, la morphine et la méthadone.
Pour vaincre la sensation de fatigue :
les euphorisants (cocaïne, caféine, amphétamines…) ;
les antalgiques, les analeptiques cardio-respiratoires ;
l'insuline.